BAPE sur GNL/Gazoduq
Jeudi 24 septembre 2020 | Beaucoup d’éléments inquiétants sont ressortis de la 3e journée d’audience du BAPE sur GNL/Gazoduq, alors que l’exaspération de citoyen.ne.s devant l’absence de réponses de la part des promoteurs et des experts ne cesse de grandir…
Un manque d’experts indépendants flagrant
En effet, depuis le début des audiences, des experts ministériels continuent de manquer à l’appel et ceux présents semblent faire fi de la plus élémentaire objectivité. Le besoin d’intervention d’experts indépendants qui permettrait de mettre réellement en perspective les dires de la compagnie se fait sentir.
Un méthanier par jour, à tous les jours, pendant 25 ans
Autre élément d’importance, lors de la séance sur le transport maritime, le promoteur a finalement dû avouer qu’il y aurait chaque jour un méthanier dans le fjord pour les 25 prochaines années en cas de réalisation dudit projet. Alors que la compagnie indiquait dans ses documents que 320 passages de méthaniers étaient prévus, l’entreprise américaine parle maintenant de 400 passages annuels.
Un des scénarios catastrophes de plus en plus inquiétant
Cette séance fut aussi l’occasion d’enfin connaître un scénario catastrophe de la compagnie, à savoir celui où un accident sur un méthanier provoquerait une fuite du gaz méthane liquéfié. Celui-ci révélait que lors d’une brèche d’un réservoir, ce dernier se viderait en moins de 30 minutes, rendant quasi impossible l’arrêt du déversement. Une fois déversé, le gaz liquéfié se disperserait en seulement 2 à 3h dans l’atmosphère, augmentant drastiquement les GES et affectant la qualité de l’air. Ce gaz pourrait alors former un nuage d’au moins 2 kilomètres de rayon qui s’embraserait s’il trouvait une source d’ignition.
Une augmentation de 40 millions de tonnes de GES possible
Un autre élément majeur penchant vers un nécessaire abandon du projet est la révélation par l’expert du CIRAIG appelé par le promoteur qu’un des scénarios possibles serait l’augmentation de 40 millions de tonnes de GES en équivalent CO2. Cette affirmation vient confirmer les calculs du professeur de l’Université Laval Jesse Greener et de la professeure de l’UQAM Lucie Sauvé en juin 2018, alors que ces-derniers affirmaient que le projet pourrait émettre près de 46 millions de tonnes d’équivalent CO2. Leurs calculs avaient alors été approuvés par près de 160 scientifiques de différents domaines dans une lettre ouverte parue dans Le Devoir et le National Observer.* **
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* Le projet GNL Québec doit être rejeté, Le Devoir, 3 juin 2019.
Pour informations :
Adrien Guibert-Barthez
Co-porte-parole
(418) 376-3371