Mercredi 6 mai 2020 | Plusieurs déclarations de l’entreprise américaine Gazoduq/GNL et de certains députés surprennent de par leur déconnexion face à la réalité de la situation actuelle. La Coalition Fjord dénonce certaines affirmations qui ne vont toujours pas dans le sens de l’urgence climatique et d’un développement écologique du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Malgré ce que prétend l’entreprise, la Coalition Fjord ne voit pas en Gazoduq/GNL un levier économique bénéfique pour la région. Au contraire, en plus d’avoir recours aux paradis fiscaux, l’entreprise bénéficierait de trop généreuses subventions déguisées de la part d’Hydro-Québec, notamment grâce à un tarif préférentiel.
De plus, Stéphanie Fortin de Gazoduq/GNL affirme que la sécurité alimentaire « est une mode ». Or, la sécurité alimentaire est tout sauf une mode, c’est une nécessité, en particulier dans le contexte de pandémie actuelle qui nous rappelle l’urgence d’agir. Il nous faut encourager une économie circulaire permettant aux producteurs locaux de fournir les besoins de base à la société. Cela est une question de sécurité, de protection de l’environnement et de gros bon sens.
En ce qui concerne la souveraineté économique, madame Fortin prend ses rêves pour la réalité en prétendant que « Gazoduq/GNL va être assurément la colonne vertébrale d’un microcosme économique qui pourrait se développer autour de cette industrie-là ». Le co-porte-parole de la Coalition Fjord insiste sur ce non-sens : « C’est complètement le contraire: il faut favoriser l’autonomie économique, au sens réel du terme, et non en dépendant de ressources fossiles en provenance de l’Alberta ! De plus, celles-ci sont destinées à l’exportation étrangère, accroissant par le fait même notre dépendance aux hydrocarbures et niant l’urgence climatique. »
Alors que le Parti Libéral du Québec se targue de vouloir « permettre aux générations futures de vivre dans un environnement sain »[1], il est inconcevable d’être prêt à appuyer tous les grands projets, dont Gazoduq/GNL. Rappelons que les émissions directes et indirectes de ce dernier pourraient atteindre annuellement 46 à 72 millions de tonnes de GES, soit l’équivalent de 60 à 100% des émissions annuelles du Québec.[2]
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Contact
Adrien Guibert-Barthez,
Co-porte-parole,
(418) 376-3371
En pièces jointes
Myriam Gauthier, “Dominique Anglade appuie les grands projets en vue de la relance économique”, Le Quotidien, 6 mai 2020.
Pascal Girard, “Richard Martel demande à Ottawa de favoriser des projets comme GNL Québec”, ICI Saguenay-Lac-Saint-Jean, 6 mai 2019.
[1] Parti Libéral du Québec, “Les grands dossiers”, consulté en ligne le 6 mai 2020. https://plq.org/fr/dossiers/environnement/
[2] Pour en savoir plus, voir le site internet de la Coalition Fjord, section GNL/Gazoduq https://coalitionfjord.com/2020/01/10/gnl-gazoduq/