
Selon le palmarès que tient chaque année la Fondation Rivières, Saguenay arrivait en 2022 au second rang des grandes villes dont l’intensité par habitant des déversements d’eaux usées est la plus élevée. « Ces déversements surviennent notamment lorsque les réseaux d’égout sont saturés à l’occasion de fortes pluies. Les eaux contaminées par des matières fécales sont donc rejetées dans les cours d’eau sans traitement » (Le Devoir)
Les étés pluvieux que nous avons connu n’ont pas aidé. À Ville Saguenay, l’on explique ces résultats par la topographie et le grand nombre d’installations. L’on veut rassurer la population en expliquant que des investissements sont en cours afin de créer des bassins de rétention et d’améliorer les usines de traitement. Saguenay s’est doté d’un Plan climat dont la mise en oeuvre méritera un suivi citoyen.
La situation s’est améliorée en 2023 et 2024 (2001 déversements).
La Coalition Fjord a l’intention de suivre ce dossier de près. Nous savons que d’autres municipalités riveraines déversent leurs eaux usées dans le Saguenay ou leurs affluents, faute de traitement approprié. La municipalité de Sainte-Rose-du-Nord a entrepris la construction d’une usine de traitement des eaux usées qui devrait entrer en fonction en 2027. Plusieurs autres municipalités déversent encore leurs eaux usées de façon continue dans le Saguenay, le Lac Saint Jean ou leurs affluents : Saint-Charles de Bourget, L’Anse-Saint-Jean, Sainte-Rose-du-Nord, Sainte-Monique, Notre-Dame-de-Lorette, Labrecque, Saint-Élizabeth-de-Proulx, Saint-Eugène-d’Argentney, Saint-André-du-Lac-Saint-Jean, Saint-Edmond-les-Plaines, Saint-Ludger-de-Milot, Saint-Fulgence et Labrecque. À Tadoussac, le déversement a lieu tout près du musée sur les mammifères marins.
D’autres déversements ont été causés ces dernières années par l’industrie, notamment Rio Tinto, pour lesquels le Ministère de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques, de la faune et des parcs serait intervenu.
Somme toute, nous n’avons pas le portrait global des déversements dans le Saguenay et ses affluents et de leur impact sur la biodiversité.
Il est nécessaire de maintenir la vigilance sur ce dossier et de faire des représentations pour que le gouvernement du Québec soutienne davantage les municipalités afin qu’elles traitent adéquatement leurs eaux usées et que le Ministère de l’environnement, de lutte aux changements climatiques, de la faune et des parcs (MELCCFP), assure un suivi transparent des déversements industriels.
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